Je suis FURAX !!!!
Il est 7 h 45, je décide de passer en salle des profs avant de débuter ma journée. Je rentre donc, je dis « Bonjour » d’une voix ferme et assurée, personne ne me répond, j’ai l’habitude ce n’est pas grave. Je prends un café, je m’installe sur un fauteuil et j’écoute ce qui se dit autour de moi… On y parle de Simon, élève de 4ème, autiste (diagnostiqué récemment). Simon ne parle quasiment pas (en tous cas en classe), il peut parfois pleurer sans que la raison en soit très évidente, il lui arrive d’oublier d’aller dans certains cours (enfin il lui arrive de rester en permanence afin de ne pas se rendre dans certains cours), en bref Simon dérange par sa différence.
Je ne connais pas beaucoup Simon, mais il m’arrive de lui parler parfois dans la cour ou à la cantine, et puis je connais Sylvie son AESH depuis peu, on parle souvent de lui.
Ce matin, Simon dérange un peu plus que d’habitude, on en vient même à dire « Il n’a rien à faire ici, si il n’arrive pas à faire la même chose que les autres ». Je tente de défendre la cause de Simon, en expliquant qu’il ne joue pas de son handicap, que l’autisme ça ne se gomme pas d’un simple revers de la main. Mais je suis seule face à une armée d’enseignants qui ont autre chose à faire que de s’occuper de « ce genre de gamins qui ne veulent rien faire ».
Messieurs les professeurs, sachez que Simon a toute sa place au collège, c’est un élève qui pourrait se montrer brillant pour peu qu’on lui en laisse le temps…. mais je veux bien comprendre que vous soyez préoccupés par votre petite vie.
Allez sans rancune et j’espère qu’à votre tour et avec vos enfants vous n’allez pas vous retrouvez en face d’enseignants si peu compréhensifs.
Collectif AESH En action! 
Ce témoignage est la triste réalité d’une équipe éducative qui n’en est pas une dans la plupart des cas… Pas le temps, pas d’écoute, pas d’ouverture, pas de tolérance, pas d’adaptation, pour tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule, trop étroit, de l’EN!… C’est écœurant! Je croyais que le métier d’enseignant était un métier du social et que, par définition, ceux qui exercent ce métier étaient sociables, mais non… Je comprends bien le sentiment de colère de cette collègue qui doit se sentir bien seule face à tout ce beau monde qui aimerait n’avoir que de bons petits soldats qui apprennent facilement, sans avoir besoin de leur ré-expliquer 50 fois la même chose, qui ne posent pas trop de questions auxquelles ils n’ont pas envie de répondre et qui exécutent les injonctions sans rechigner! Seulement voilà: nous sommes tous différents, c’est ce qui fait la singularité de chaque individu mais aussi sa richesse!!! Et des commentaires comme celui-là nous en entendons tous les jours, c’est épuisant, mais nous continuons de prendre le temps d’expliquer (50 fois s’il le faut) et de défendre les droits de ces enfants différents qui n’ont pas l’occasion de le faire eux-mêmes, car c’est en leur absence, qu’on entend ce genre de discours de la part des enseignants. Nous ne sommes pas dupes, il en est sûrement de même sur notre dos en notre absence…
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La terrible salle des profs. De longs moments de solitude à écouter des conversations de profs. Cassage de sucre d’untel ou unetelle au programme. Passionnant, mais presque… Du coup, et dès qu’il y a un rayon de soleil, je sors de l’établissement et je vais me promener un quart d’heure. Hors les murs de cette « prison » !
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Je crois que je vais préférer passer mes récrés dans la cour, au milieu de 500 collégiens, plutôt qu’en salle des profs
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Je me dis souvent aussi que je serais mieux en récré avec les élèves plutôt que d’écouter les discours nombrilistes et complètement décalés de la réalité ( ils sont sur leur planète pas loin de celle des bisounours )
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