Blues d’une AESH « AESH et AVS : la cinquième roue du carrosse ? »

Voilà 4 ans que je suis en poste dans ce collège. Près de 700 élèves, une quarantaine d’enseignants, l’équipe de Direction ( Monsieur le Principal, Madame la Principale Adjointe et Madame la Conseillère Principale d’Education) … et les « autres ».

Dans l’établissement où j’exerce, nous, AESH , AVS et EVS, faisons partie de tous les « autres », comme je me désole de nous appeler. Il s’agit de mon ressenti, mais je suis sûre que bien des collègues se reconnaîtront dans ce récit.

Les « autres », ce sont les personnels considérés comme « de seconde zone ». Mes collègues AESH , AVS et moi ressentons au quotidien cette mise à l’écart. Nous n’avons pas le sentiment de « faire partie de l’équipe ». mais plutôt d’être la cinquième roue du carrosse.

Pour la plupart, les enseignants se sentent obligés de nous saluer, certains ne nous ont jamais adressé la parole. Quatre ans après mon arrivée, peu connaissent mon prénom … Tout comme l’équipe de direction qui de son propre chef, ne m’a jamais demandé si tout se passait bien ou non. D’ailleurs, quand un(e) nouveau(elle) AESH, AVS arrive au collègue, il n’est aucunement présenté à l’équipe. 

Ils ne semblent pourtant pas mécontents de nous avoir dans leur classe quand il s’agit de les « soulager » de l’accompagnement des enfants poteurs de handicap.

Pour la plupart, nous avons le même niveau d’études qu’eux, mais quand bien même, en quel honneur nous traitent-ils comme du « sous personnel » ?

Des clans finissent alors par se former … Ceux qui fréquentent ou non la salle des profs, ceux qui sont invités au repas de fin d’année, ou à la galette des rois … Des détails parmi tant d’autres! On ne mélange pas les torchons et les serviettes, c’est bien connu !mouton

 

3 commentaires

  1. Bonjour, je lis ce témoignage et je me reconnaît… 9ans que je fais ce « métier » et dans la plupart des établissements (95%) où j’ai exercé, ça se passait comme ça… Il y a des jours où j’en suis décourager, démotivé… tellement peu de reconnaissance, et trop de précarité… Pas facile d’être AESH !

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