Pierrick AESH : je suis l’homme invisible

Je suis AESH depuis 4 ans dans le même collège. J’accompagne 3 élèves (6ème, 5ème et 4ème).  Je travaille avec 10 professeurs différents, je m’investis beaucoup auprès de mes élèves, je sollicite beaucoup les différentes membres de l’équipe éducative, je rends facilement service, je sais me faire discret, bref le collègue idéal….

Pourtant trop souvent encore j’ai l’impression d’être invisible :

  • un accès partiel aux différents événements du collège
  • un bonjour partiel  en salle des professeurs
  • une écoute partielle de mes difficultés
  • une écoute partielle de mes propositions
  • une attention partielle accordée à « mes » élèves
  • une reconnaissance partielle accordée à ma contribution aux progrès des élèves (voir même une tentative de se les attribuer)

L’essentiel j’en suis bien conscient reste le travail auprès des enfants, mais quand même hein, un peu de reconnaissance ça ne serait pas de refus…

Je suis l’homme invisible du collège, je suis là sans être là.

 

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Pierrick AESH

9 commentaires

  1. Moi ce n’est pas partiel c’est total et j’ai conscience de l’immense chance que j’ai. J’ai plaisir à aller travailler dans une bonne ambiance tant avec mes collègues qu’avec les enfants que j’accompagne.

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  2. Mon fil âgé de 16 ans est « passé » par 2 Hôpitaux de jour; 3 ans de CLIS TED, est actuellement en 1ère STIDD, et il n’en serait je pense jamais arrivé là sans le soutien de ses différents AVS successifs. Tenez bon, vous êtes formidables soyez en sûr

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  3. Nous ne méritons rien, c’est les profs qui méritent et qui en profitent pour leurs carrières. Ils détiennent le savoir : les maîtres ! Nous ne sommes que des servantes contraintes de nous tairent. Des riens du tout, aux services de… ! …celles qui contentes les parents paniqués devant le système scolaire qui pourrait refuser leur enfant handicapé sans nous. S’ils savaient ce que nous faisons pour leurs gosses, dans l’ombre afin qu’ils ramènent à la maison leurs cours, leurs évaluations réussies, …mais chut nous ne sommes rien que des pauvres filles ignorantes. Ce n’est pas Macron qui dira le contraire avec ses promesses…Ne devions nous pas être des travailleuses reconnues et payées en conséquence…..Il a oublié…les expertes de la bienveillance sont les premières maltraitées. Alors, la bienveillance qu’on attends de nous , faute de mieux nous nous la retournons sur nous, Faut bien, s’auto satisfaire pour exercer ce drôle de boulot.

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