Les parents refusent que j’aide leur fille

Je suis AESH co en ULIS élémentaire, nous accueillons 12 élèves qui présentent des troubles des fonctions cognitives. Il sont inclus selon leurs possibilités dans différentes classes de l’école (classe de référence), je les y accompagne parfois.

Kessy a 9 ans, elle éprouve des difficultés en lecture et est inclus en CE2 (je l’accompagne à chacune de ses inclusions). Depuis quelques temps avec moi elle a pris de l’assurance, et malgré de gros besoins refuse que je l’aide et commence à se montrer insolente. Je comprends son désir d’autonomie, j’essaie de prendre de la distance, mais la maîtresse de CE2 me dit que sans moi elle est incapable de suivre correctement. Alors je reviens, j’essaie de procéder autrement, je prépare des adaptations en amont…. mais rien n’y fait Kessy veut travailler sans adulte…

La semaine dernière, elle est allée un peu plus loin que d’habitude « Vas-y c’est bon tu me fais c—r, dégage ! ». J’en réfère à la maîtresse de CE2, au coordinateur de l’ULIS et nous décidons qu’il serait temps d’en parler avec la famille. Seulement voilà tout ne se passe pas comme prévu, les parents m’accusent de harceler leur fille, ils disent que je suis sans arrêt sur son dos (même à la cantine), que j’oblige leur fille à faire du travail trop difficile… En bref ils refusent que je continue à m’occuper de leur fille, sinon ils iront plus haut….

  • il y a 12 élèves dans le dispositif, donc je ne passe pas mon temps à m’occuper de Kessy
  • à la cantine je m’occupe principalement des plus jeunes et empêche juste Kessy de jeter sa nourriture sur les CM2
  • je lui demande de faire le travail prévu par la maîtresse et donc adapté à ce qu’elle est capable de faire
  • je la reprends sur son comportement quand elle ne se comporte pas bien

Bon j’avoue avoir été surprise par la réaction des parents, même si je comprends qu’ils puissent croire leur fille. Malgré les explications des enseignants, il a été décidé devant eux que j’allais arrêter de l’accompagner en inclusion et qu’elle allait devoir adapter son comportement à la cantine aux animateurs périscolaire. On verra ce que ça donne…

Affaire à suivre

Sylvie AESH co en ULIS élémentaire

 

2 commentaires

  1. Il faut savoir qu’un élève scolarisé en ULIS n’a pas de notification AESH!
    Il a une notification émanant de la MDPH attestant qu’il doit être scolarisé en ULIS. Mais en aucun cas cette notification signifie qu’il doit bénéficier sur son temps d’inclusion d’une tiers personne.
    La maman de cette petite fille a raison sur le principe si elle ne veut pas qu’une AESH accompagne sa fille lors de son temps d’inclusion, elle a tout à fait le droit de refuser que vous l’accompagniez à ce moment là!

    Ceci dit c’est au coordinateur de l’ULIS de trouver une autre solution pour que cette petite fille soit inclus sans qu’elle renontre des difficultés d’apprentissage…. je ne sais pas : voir avec elle les consignes des exos avant qu’elle parte en inclusion, ou encore adapter le travail à son niveau etc…..

    Il faut savoir qu’AESH CO est une aide pour la classe et elle doit être sous la responsabilité du coordinateur de l’ULIS, l’AESH CO peut par exemple prendre en charge un groupe d’élève dans l’ULIS afin d’assurer son animation.

    Mais en aucun cas il pourra être demander à l’AESH CO d’accompagner les élèves en inclusion. En tous cas ce n’est pas sa vocation première.

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    • Certes mais dans ce cas précis l’élève ne peut pas y arriver seule en inclusion. Le soucis il me semble est plutôt l’attitude de l’élève face à l’AESH. Je suis aesh co en ULIS collège, dans certains cas, si je ne vais pas en inclusion, les élèves sont incapables de suivre, même si les profs adaptent et que l’on prépare en amont

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